Breat Easton Ellis

Bret Easton Ellis (né le 7 mars 1964 à Los Angeles) est un écrivain américain. Il écrit des romans mettant des personnages souvent jeunes, dépravés et vains, mais qui en sont conscients et l'assument. Ellis situe ses romans dans les années 1980, années charnières dans le domaine du divertissement, marketing, société de consommation, qu'il dénonce à outrance. American Psycho en est un parfait exemple/ Ses livres se déroulent souvent dans des métropoles américaines (comme Los Angeles et New York), sont peuplés de personnages récurrents qui font des apparitions diverses dans tous les romans de l'écrivain à des degrés divers.

Ses principaux romans sont :
Moins que zéro
Les Lois de l'attraction
American Psycho
Zombies
Glamorama
Lunar Park
Suite(s) impériale(s) (la suite de Moins que zéro)

Je n'ai lu qu'un seul roman de cet écrivain : American Psycho. Roman phare sur les années Reagan, ciblant en poussant la caricature à l'extrème, le caractère hautement démonstratif de ces jeunes "yuppies", à la recherche d'une identité totalement fabriquée, avec un culte de l'apparence frisant le pathétique. Raconté à la 1re personne, le "héros" Patrick Bateman, businessman le jour, est un tueur en série la nuit, misogyne, raciste, homophobe, sans aucune morale (son métier l'impose à être sans pitié) Le caractère volontairement provocant, choquant, et les scènes de meurtres extrèmement dures, osées et très crues dans la représentation maladive de Bateman sont le fil conducteur du roman.

J'ai lu Américan Psycho que j'ai eu du mal à terminer tant l'horreur va crescendo! C'est un excellent livre, bien écrit. A chaque paragraphe, puis à chaque page, et à la fin, à chaque ligne, on se demande jusqu'où va aller l'horreur.
La fin est très réussie, même si elle m'a laissé une forte impression d'amertume et de dégout.

c'était le but du livre... Easton Ellis est allé tellement loin dans l'horreur de son personnage, que l'on ne peut pas sortir indemme de cette lecture. Il faut savoir quand même que son livre a été refusé par plusieurs maisons d'éditions, horrifiées par son contenu. L'auteur est vraiment allé l'outrance à tous les points de vue, évidemment, en tant que lecteur, on a surtout retenu le côté horrible des meurtres, mais le reste n'est guère mieux...
Quand le "héros" estime qu'une belle carte de visite est mieux qu'ne vie humaine... ca en dit long sur la teneur du bouquin. Il est sûr que c'est un livre à déconseiller aux personnes sensibles.
le film d'ailleurs qui en a été tiré est extrèment fade, et de plus difficile d'accès dans la compréhension pour les non lecteurs du livre. Seul Christian Bale (Batman dans THE DARK KHIGHT) qui joue le rôle principal s'en tire bien.

Frédéric Beigbeder place en place number one le roman d'Easton Ellis le sulfureux "AMERICAN PSYCHO" dans les livres qu'ils faut sauver après l'apocalypse, dans son dernier bouquin, jai vu ca à la Grande Librairie...

Trop fort le Frédéric, il fallait oser, il avance de bons arguments mais il faut avouer que c'est osé quand même...
Il va se faire tirer les oreilles à coup sûr !

Tant mieux ! Et moi j'ai plus qu'à trouver le livre^^

comme dit dans un autre post, je te le prêterai volontiers !

J'ai lu récemment le premier roman de Breat Easton Ellis qui s'appelle "Moins que zéro", qui évoque la vie d'un jeune adolescent de quinze ans de retour dans sa ville natale pour les vacances de Noël.
Breat Easton Ellis parle dans ce roman de la jeunesse américaine, cette jeunesse que tout sourit en apparence seulement, car ceux ci sont toujours en pleine désillusion, ne sachant trouver à aucun moment quelque chose dans leur vie qui leur satisfait à brève ou longue échéance.
L'auteur fait preuve tout au long du récit (raconté à la 1re personne, c'est la voix du personnage principal) d'un pessisme tenu, toujours sur la même ligne, ne déviant jamais de sa ligne de conduite, n'exagérant jamais ni ne descend d'un cran, le lien de la teneur du récit se propage tout au long des déboires de ces jeunes gens.
Drogue, sexe, amour et un peu de violence (que celle ci soit verbale, ou physique) tels sont les ingrédients dont l'écrivain américain utilisera tout au long de son oeuvre, fortement ancrée dans les années 80, époque du grand changement, qu'il soit dans les mentalités, le domaine culturel et technologique, le pouvoir de l'argent ou l'accès au dit pouvoir.
L'auteur US montre avec beaucoup d'aisance dans sa description du culte de l'apparence, que celui ci soit vestimentaire ou traitant du physique de "jeunes et beaux garçons blonds aux cheveux trop courts", en insistant beaucoup sur ce point tout au long du récit, comme si la vie de ces jeunes en dépendait (le phénomène est encore présent à l'heure actuelle, en bien ou en mal et dans tous les grands pays développés)
Frédéric Beigbeder a été fortement influencé par l'écriture de l'auteur américain (à tel point qu'il lui consacre la 1re place dans son "Premier Bilan...") et on le voit d'ailleurs dans deux romans que j'ai lu, qui sont "Windows on the world" et "L'Egoïste romantique" où l'écrivain français insiste aussi sur l'apparence et use des mêmes phrases et de la vie désillusionnée des personnages de ses romans (surtout dans "l'égoïste...").
Il y a une suite directe à "Moins que zéro" qui se nomme "Suites impériales" et qui raconte la nouvelle du personnage principal de son 1er roman écrit en 1985.
Je pense que je le lirais aussi.